Même s’il y avait d’autres réunions intéressantes programmées ce soir-là, à La Mole et ailleurs dans le Golfe, la conférence de Denis sur « Les Oiseaux de nuit » avait attiré du monde à la médiathèque (co-organisatrice avec l’ASAV de cet évènement).

C’était presque une première car Denis n’avait encore proposé qu’une seule fois ce nouveau sujet.

L’exposé, illustré de belles images permettant d’identifier facilement les oiseaux, nous a présenté les chanteurs du crépuscule, puis les oiseaux de nuit proprement dits, chouettes et hiboux avec l’enregistrement de leurs cris et leurs chants, et enfin les lève-tôt qui annoncent l’aube.

Le conférencier, passionné comme toujours, et donc toujours aussi passionnant, nous a tout révélé, ou presque, sur leur habitat, leur nourriture, leurs amours et leurs comportements. Il avait aussi apporté quelques plumes, pour nous montrer pourquoi le vol des chouettes et hiboux parvient à être totalement silencieux.

Les questions du public, pendant et après l’exposé, se sont longtemps poursuivies autour de l’apéritif offert par la médiathèque.

A la satisfaction générale, Denis a promis de revenir bientôt, pour une autre conférence ou pour une balade-nature dans la vallée de la Mole.

En ce samedi 10 novembre, alors que les pluies, les orages et les giboulées se succèdent depuis d'interminables semaines sur toute la région, nous avons eu la chance inespérée de bénéficier d'une journée de trêve, sans une seule goutte d'eau, pour notre animation d'automne à La Mole avec Denis Huin.

Le matin, à la médiathèque, Denis nous a parlé, avec sa passion habituelle, des arbres, du rôle des plantes, des animaux et de bien d'autres organismes, souvent minuscules et méconnus, dans l'évolution du sol des forêts - une connaissance des plus utiles pour nos jardins.

Après le repas partagé tous ensemble "à la bonne franquette", Denis nous a emmenés pour une balade commentée en bordure de forêt. Entre ses explications détaillées, ses anecdotes divertissantes pleines d'enseignement et les échanges avec les participants, le temps a passé si vite que nous n'avons pas eu le loisir de terminer la journée, comme prévu, aux jardins partagés de l'Ajust. Ce sera peut-être le lieu d'une prochaine intervention complémentaire de Denis sur la litière et sa décomposition, et la gestion des sols au potager.

En fin d'après-midi, les participants se sont séparés heureux de cette journée bien remplie. Ceux qui ont la chance d'avoir un jardin seront désormais mieux armés pour comprendre et améliorer leur sol, tous sans distinction garderont de belles images de nature en souvenir...

Quelques images

Franchement, vous avez eu tort!

L'assistance (une quarantaine de personnes à la Médiathèque) en redemande.

C'est curieux, les sujets de Denis Huin semblent assez proches, et pourtant à chacune de ses interventions, nous sommes toujours aussi captivés, et vraiment étonnés d'apprendre autant de choses nouvelles. Sur les Maures que nous croyons connaître, sur la faune et la flore sauvages et leurs interactions avec l'homme, Denis est passionné, et vraiment très très passionnant!

Nous ne vous donnerons pas de détails sur le blog, cette fois. C'est impossible à résumer.

Mais venez assister à sa prochaine conférence-diaporama, vous aussi vous serez conquis par le conférencier et ses photos, aussi belles que bien choisies pour illustrer son sujet.

Rendez-vous donc pour bientôt à La Mole.

Et pourquoi pas, en attendant, pour une balade d'automne, avec Denis pour guide, sur les rives de la Verne et du barrage?

♣♣♣

Ne manquez pas la nouvelle conférence de Denis Huin, invité par l'ASAV ce vendredi 11 mars.

C'est à 18h30 à la médiathèque de La Mole (en face de la mairie, anciennement "salle du four").

Son thème : "LES MAURES LITTORALES".

Savez-vous que, il y a 70 ans, la commune de La Mole avait sa façade maritime?

C'est le 30 août 1949, par une scission de la commune de La Mole, que le Rayol-Canadel est devenue une commune indépendante, suite aux divergences d'intérêts entre le village de La Mole, à tradition plutôt agricole à l'époque, et ceux du Rayol-Canadel déjà résolument orientés vers le tourisme...

Loin des complications humaines et des contingences administratives, du haut des crêtes qui dominent au sud la vallée de la Mole on découvre toujours un magnifique panorama sur la Méditerranée toute proche... même si ces crêtes forment aussi un rempart contre l'influence de la mer sur le climat et la végétation.

Où Denis place t'il la frontière des Maures littorales?

Chênaie blanche en automne dans le Haut Var (près de Canjuers)

L'orateur nous a expliqué comment l'homme a exploité et utilise encore les ressources de la forêt. Il a souligné la fragilité de ses équilibres, et le déclin de certaines espèces face au changement climatique déjà constaté, qui les affaiblit et les rend vulnérables aux maladies.

Mais il nous a révélé aussi les stratégies qu’au fil des millénaires les plantes ont su élaborer, notamment face au feu, et qui leur permettent, soit de survivre en tant qu’individus, soit de perpétuer leur espèce et de reconquérir l’espace.

Suberaie en exploitation près de La Garde-Freinet (quelques semaines après la levée du liège).

Le liège de son écorce protège le chêne-liège de la chaleur, et lui permet de survivre aux incendies

Les personnes présentes, parfois venues de loin, ont longuement échangé questions et remarques avec le conférencier. Les conversations  se sont ensuite poursuivies autour de la table où était offert le verre de l’amitié.

L’ASAV tient à remercier chaleureusement Monsieur Cazaubon, maire de La Mole, qui nous a prêté la salle et honorés de sa présence, ainsi que le personnel de la mairie et les membres du conseil  municipal pour leur soutien, tout particulièrement Virginie Krausener,  sans laquelle rien n’aurait pu se faire.

Nous vous donnons dès à présent rendez-vous l’an prochain, pour une autre conférence promise par Denis, qui sera sans nul doute aussi intéressante et captivante que celle-ci.

Fructification d'if en forêt mixte (Sainte Baume)

C’est d’abord dans son jardin un peu sauvage qu’Elisabeth a accueilli notre groupe pour le départ de cette balade. En effet, au grand étonnement de certain(e)s, beaucoup des « mauvaises herbes » que nous arrachons sans pitié se révèlent bénéfiques  pour qui veut bien apprendre à les reconnaître.

Les laitues sauvages, la pimprenelle, le pissenlit et bien d’autres font d’excellentes salades.

Les jeunes feuilles de la moutarde noire (à fleurs jaunes) agrémentent les salades d’un petit goût piquant. De même pour l’oseille sauvage, qui permet aussi, comme sa parente cultivée, de cuisiner de délicieux potages. Nous avons  appris à reconnaître la « patience », la porcelle, le brocoli sauvage, les aulx sauvages, dont l’ail à 3 angles que l’on peut consommer lui aussi.

Les plantains, celui à feuille large ou à feuille étroite, se mangent en salade (jeunes feuilles) ou cuits comme les épinards. Si les moustiques vous incommodent, frottez une feuille sur les piqûres, la sève a des vertus calmantes immédiates !

La sève des euphorbes, elle, est toxique, mais elle a la propriété de soigner les verrues, comme celle des figuiers, dit-on.  L’aubépine a des vertus calmantes, pouvant même soigner l’arythmie cardiaque, et ne présente, ce qui est rare, aucune contre-indication. Toutes les parties de la plante s’utilisent. La racine permet aussi de soigner les hémorroïdes.

La racine du petit-houx, séchée, broyée, prise en tisane, aide au retour veineux, soulage les varices.

La mauve, émolliente, calme les irritations de la gorge et permet de lutter contre la constipation. Le romarin soulage les spasmes de l’intestin. La ronce, le sisymbre, la molène, la violette calment la toux…  Le frêne est un succédané du thé, et permet d’élaborer une boisson rafraîchissante…