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27 février 2024 2 27 /02 /février /2024 12:41

L'article de Var-matin paru ce 27 février résume assez fidèlement la réunion. Pour ceux qui auraient manqué et la réunion et la parution, nous reproduisons l'article ci-dessous.
A la fin de ce texte, lien vers Var-matin en ligne

♣♣♣

En réunion publique, la ferme intercommunale du golfe de Saint-Tropez suscite de nombreuses interrogations

Pierre angulaire du ‘‘plan alimentaire’’ de la communauté de communes, la Patronne, ferme publique devant alimenter les cantines en denrées a été présentée aux habitants à La Mole, mercredi 21 février 2024, à la salle de l’Astéroïde. Le projet doit voir le jour en 2026.

Jérémy Pastor Publié le 27/02/2024 à 08:00

Contours du projet, aval de la filière, espace pédagogique, les questions et remarques ont été nombreuses, lors de la réunion publique de présentation de la ferme publique portée par l’intercommunalité. Photo J. P.

Contours du projet, aval de la filière, espace pédagogique, les questions et remarques ont été nombreuses, lors de la réunion publique de présentation de la ferme publique portée par l’intercommunalité. Photo J. P.

L es questions étaient nombreuses pour les Molois et plus largement les habitants du golfe de Saint-Tropez qui ont fait le déplacement. À la salle de l’Astéroïde à la Mole, une réunion publique s’est tenue à l’initiative de la communauté de communes afin de présenter la Patronne, la ferme intercommunale, aux citoyens.

Le projet doit voir le jour à horizon 2026 et a pour objet d’alimenter en produits bios les cantines du territoire. Thomas Dombry, maire de La Garde-Freinet et vice-président en charge du dossier, a pris le micro pour décrire les contours de ce projet ambitieux. Une session de questions-réponses a ensuite rythmé la réunion. "Pour les panneaux photovoltaïques, c’est vraiment possible?", s’interroge ainsi une Moloise. "Ils seront installés sur les bergeries. Sachez que nous avons, au préalable des deux dépôts de permis de construire, eu des réunions avec les services de l’État pour s’assurer que les caractéristiques du projet étaient conformes à la réglementation", répond Thomas Dombry.

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"Qui va se charger de la maintenance?", dixit une autre participante. "Chacun des quatre exploitants va gérer sa partie. La communauté de communes investit sur le gros de l’installation et du matériel; l’exploitant devra se charger du fonctionnement." Lors de la réunion, Thomas Dombry a indiqué qu’une calibreuse, nécessaire à la vente des œufs aux cantines, sera installée. "L’idée est de faire bénéficier cette machine aux autres éleveurs de poules pondeuses du territoire pour qu’ils puissent élargir le champ de leur clientèle, jusqu’ici cantonnée aux particuliers."

"Sur la commune, à La Mole, nous avons déjà un éleveur de caprins qui produit du fromage de chèvre. Et pourtant, il n’a jamais été sollicité pour fournir les écoles…", rapporte une habitante. "Le but c’est de développer plus, sans cannibaliser ce qui existe. C’est pareil pour l’élevage de chèvres déjà présent sur le terrain. L’objectif est de lui laisser la possibilité de s’installer en candidatant au projet", indique Thomas Dombry.

"Vous voulez produire en bio. Que se passera-t-il si la ferme ne produit pas suffisamment?", interroge une riveraine. "Nous savons que nous ne pourrons pas alimenter en légumes l’intégralité de nos cantines avec . C’est pourquoi nous nous sommes rapprochés d’AgriobioVar: une coopérative agricole qui permettra de combler les besoins ou d’écouler les excès."

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Pas de points de vente sur place

Thomas Dombry, maire de La Garde-Freinet et vice-président de la CCGST en charge du dossier, aux côtés de Sophie Bardollet, maire de La Mole. Photo J. P. .

Thomas Dombry, maire de La Garde-Freinet et vice-président de la CCGST en charge du dossier, aux côtés de Sophie Bardollet, maire de La Mole. Photo J. P. .

"Est-ce que les particuliers peuvent se fournir à la Patronne?", demande une riveraine. "Non, il n’y aura pas de point de vente sur place. La priorité reste les cantines, mais quand il en a trop, il pourra diversifier ses ventes", répond Thomas Dombry. "L’agriculteur pourra aussi vendre ses produits en marché ou sous forme de paniers", illustre Sophie Bardollet, maire de La Mole.

"Est-ce que les personnels de cantines seront prêts à cuisiner des produits frais?", s’interrogent plusieurs participants. " Cela passera par des cuisines centrales. Le processus restera le même pour les personnels de cantine, à savoir réchauffer les plats; seul l’approvisionnement des cuisines centrales changera avec des produits plus locaux, à condition que chaque maire s’engage dans cette dynamique. Nous y travaillons déjà", détaille, rassurant, Thomas Dombry

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Une interrogation autour du coût

La Bastide de la Patronne, à La Mole. Photo D. R..

La Bastide de la Patronne, à La Mole. Photo D. R..

"Nous aimerions savoir le coût de ce projet", se sont interrogés plusieurs participants à la réunion publique d’information organisée par la communauté de communes du golfe (CCGST) au sujet du projet de ferme intercommunale: la Patronne. "Il y a effectivement eu l’achat, lequel a coûté aux alentours de 1,2 million d’euros en 2018. Puis en 2019, le projet était évalué à 1,7 million d’euros de travaux", détaille Thomas Dombry, vice-président en charge du dossier à la CCGST. "Mais comme tous les projets estimés à cette époque, il faut prendre les envolées des coûts causées par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, laquelle a déclenché une inflation généralisée. Le coût total du projet sera nettement plus élevé que prévu. Les marchés publics courant 2025 le détermineront."

2,149 millions d’euros de 2022 à 2025

La répartition des quatre exploitations de la Patronne. Infographie Rina Uzan. Une petite correction concernant l'infographie : sur le plan, la flèche intitulée "Ecopole" pointe par erreur vers le quai de transbordement des ordures ménagères. L'Ecopole se situe entre celui-ci et la ferme de La Patronne. En face, de l'autre côté de la départementale, la carrière de la Cemex.

La répartition des quatre exploitations de la Patronne. Infographie Rina Uzan. Une petite correction concernant l'infographie : sur le plan, la flèche intitulée "Ecopole" pointe par erreur vers le quai de transbordement des ordures ménagères. L'Ecopole se situe entre celui-ci et la ferme de La Patronne. En face, de l'autre côté de la départementale, la carrière de la Cemex.

L’élu a également rappelé que le projet a évolué au fil du temps. "Nous avons ajouté au projet 500m² de panneaux solaires, ainsi qu’un système de géothermie en circuit fermé pour le chauffage et la climatisation de la Bastide", indique Thomas Dombry. "Ce sont certes des investissements de taille, mais qui seront amortis par des baisses importantes en coût de consommation d’énergie pour la structure et les exploitants qui s’y installeront."

Plus concrètement, le rapport d’orientations budgétaires 2024 voté par les élus communautaires faisait état d’une opération d’aménagement "de la Patronne estimée sur la période 2022-2025 à 2,149 millions d’euros", dont 1, 381 million d’euros débloqués en 2024 pour les travaux opérés sur le terrain. Affaire à suivre...

Foire à questions

- « L’espace pédagogique sera-t-il uniquement à destination des enfants ? » Thomas Dombry : « Non, ce sera réservé à toutes les personnes qui souhaitent découvrir le site, avec un pôle pédagogique géré par des associations. »
- « Pour les poules pondeuses de réforme, que se passera-t-il ? » T. D. : « Je ne sais pas. Nous installons l’agriculteur, puis ce sera à lui de savoir comment il valorisera les poules réformées ».
- « Y aura-t-il la possibilité d’installer des ruches ? » T. D. : « Oui, ce n’est pas exclu et cela ne peut être que bénéfique pour le maraîchage. »
- « Est-ce que les clôtures vont réellement empêcher toutes formes de dégâts ? Je m’en inquiète parce que les dégâts causés par le gibier doivent être couverts par la société de chasse… » T. D. : « Elles sont difficiles à décrire parce qu’elles doivent laisser passer l’eau et les tortues, mais empêcher les loups d’attaquer les troupeaux. »

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