Pour la Fête de la Nature, l’ASAV proposait une sortie de reconnaissance de quelques « herbes » de la vallée, celles qui soignent, et celles qui se mangent.
C’est d’abord dans son jardin un peu sauvage qu’Elisabeth a accueilli notre groupe pour le départ de cette balade. En effet, au grand étonnement de certain(e)s, beaucoup des « mauvaises herbes » que nous arrachons sans pitié se révèlent bénéfiques pour qui veut bien apprendre à les reconnaître.
Les laitues sauvages, la pimprenelle, le pissenlit et bien d’autres font d’excellentes salades.
Les jeunes feuilles de la moutarde noire (à fleurs jaunes) agrémentent les salades d’un petit goût piquant. De même pour l’oseille sauvage, qui permet aussi, comme sa parente cultivée, de cuisiner de délicieux potages. Nous avons appris à reconnaître la « patience », la porcelle, le brocoli sauvage, les aulx sauvages, dont l’ail à 3 angles que l’on peut consommer lui aussi.
Les plantains, celui à feuille large ou à feuille étroite, se mangent en salade (jeunes feuilles) ou cuits comme les épinards. Si les moustiques vous incommodent, frottez une feuille sur les piqûres, la sève a des vertus calmantes immédiates !
La sève des euphorbes, elle, est toxique, mais elle a la propriété de soigner les verrues, comme celle des figuiers, dit-on. L’aubépine a des vertus calmantes, pouvant même soigner l’arythmie cardiaque, et ne présente, ce qui est rare, aucune contre-indication. Toutes les parties de la plante s’utilisent. La racine permet aussi de soigner les hémorroïdes.
La racine du petit-houx, séchée, broyée, prise en tisane, aide au retour veineux, soulage les varices.
La mauve, émolliente, calme les irritations de la gorge et permet de lutter contre la constipation. Le romarin soulage les spasmes de l’intestin. La ronce, le sisymbre, la molène, la violette calment la toux… Le frêne est un succédané du thé, et permet d’élaborer une boisson rafraîchissante…
A gauche : la racine de saponaire, bouillie, permet d'obtenir une eau savonneuse. A droite : les jeunes feuilles de la porcelle sont excellentes en salade
Impossible de citer toutes les plantes rencontrées. Elisabeth, pour chacune, nous a indiqué la partie de la plante à utiliser, comment les faire sécher pour qu’elles gardent leurs vertus, comment faire infusion, décoction, macération ou teinture-mère…
En souvenir de cette balade, voici la recette d’une huile de millepertuis (macération), qu’Elisabeth me pardonnera de publier ici.